En Californie (fin)
En sautant d’un continent à l’autre, en plein hiver, comme nous l’avons fait, nous avons été forcés de remettre nos préjugés en question, surtout en ce qui concerne l’évolution du climat en Californie. Entérinés au sein d’un dogme inébranlable, tout aussi insidieux que celui qui a servi à propulser le grand véhicule du Covid, piloté par les médias, ces préjugés nous poussent à anticiper les effets d’une menace surestimée dès le départ.
Dans le cas du climat, tout portait à croire que les choses n’allaient qu’empirer, la Californie étant l’exemple le plus frappant de ce qui attendait le reste du monde : réchauffement, sécheresse, manque d’eau, feux de forêt, etc. Comme la photo ci-dessus l’indique (elle a été prise au lac Tahoe), les choses peuvent vite changer. Dans l’ensemble nous avons eu droit à l’hiver le plus froid et le plus abondant en précipitations des cinquante dernières années‒‒ et ce n’est pas fini. Tout cela pour dire que s’il y a incontestablement des changements à prévoir, il n’est pas urgent d’en faire profiter les prédateurs de service, toujours prêts à saisir l'opportunité d'une panique croissante pour introduire une nouvelle gamme de carcans électroniques au cœur de leur goulag mondialiste.
À ma descente d’avion en provenance de San Francisco, le 11 mars à Paris, je me suis dit que ce serait bien de se tenir au courant de ce qui se passe en France. J’ai donc cliqué sur le site du Figaro, où j’ai trouvé un article inquiétant, inséré entre un compte rendu sur la réforme des retraites (où le 49.3 ne serait jamais invoqué) et l’effet déplorable laissé par les ordures abandonnées dans les rues parisiennes, peu de temps avant le début des Jeux Olympiques. En voici le titre :
Où était donc Le Figaro en 2020, lorsque la question se posait en urgence et au présent, plutôt qu’à cet imparfait tardif, ruisselant de fausseté ? Rien de nouveau au pays des Lumières éteintes. Dans un an ce sera : « Ukraine : fallait-il vraiment envoyer des chars et des canons Caesar ? »
Pour revenir à la Californie, toujours en avance sur le reste du monde, l’heure est à présent aux crises bancaires. Elles arrivent à point pour convaincre les politiciens d’adopter une monnaie numérique universelle, qui permettra de renflouer les banques aux frais des clients, puis de gérer le comportement des dits « clients » sans recours à la matraque, dernière excroissance gênante d’un corps d’État tyrannique, depuis longtemps à la solde de la finance internationale. Le climat se réchauffe, la pandémie menace, l’économie se dégrade et la guerre en Ukraine permet déjà d’envisager une guerre nucléaire. Les nouvelles sont bonnes pour les adeptes de la solution impériale classique : « Ein volk, ein Reich, ein … ». Surtout pas de multi-polarité !
En voyageant à travers la Californie, du nord au sud et d’est en ouest, nous avons été surpris par les changements survenus depuis notre dernière visite, il y a trois ans. Tout d’abord au niveau du logement. Que ce soit à Berkeley, San Francisco, Sacramento ou Los Angeles, le schéma est le même : on construit de plus en plus d’appartements, entassés les uns sur les autres et on abandonne l’immobilier commercial (magasins, bureaux, etc.), en grande partie inutile.
Sur Sunset Boulevard, qui traverse Hollywood de bout en bout, une bonne longueur est occupée par des SDF et l’autre, vers l’ouest, par la classe fortunée. Et là ça roule en Lamborghini, en Porsche et en grosse Tesla. La polarisation s’observe partout et ce qui choque le plus c’est l’indifférence des fortunés au sort de ceux qui vivent à côté d’eux, dans la misère. Pour la classe moyenne, en voie de disparition, l’heure est encore aux gummies, bonbons gélifiés au cannabis, dosés pour les voyages au cœur du bien-être. Disponibles dans des magasins spécialisés, protégés par des gardes armés dans les quartiers chauds, ils servent à borboriser un peuple woke anxieux, dont la jeunesse se laisse abrutir par des opioïdes plus puissants, comme le fentanyl, où la surdose fatale l’emporte facilement sur l’euphorie.
Au pays exceptionnel tout est possible et si la violence vicieuse de la classe politique au pouvoir se projette ces temps-ci vers l’Ukraine, sous forme d’une guerre par procuration sans compromis, ce n’est là qu’un dévoilement paroxystique des valeurs et des mœurs d’une élite vaniteuse, pressée d’en finir avec ce qui reste de résistance à ses élans génocidaires, dernier obstacle avant l’instauration d’un avenir transhumain.
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