En Andalousie
Nous voici de retour d’Andalousie, suite à un mois d’absence, au terme d’un périple planifié pour casser le rythme instauré par deux ans de restrictions sanitaires, remplacées aujourd’hui par le goutte-à-goutte de la psychose ukrainienne, administrée à un public placé en perfusion par les médias.
Pourtant en France tout va bien. Le Ministère de la vérité le confirme. Les résultats sont là : la République est sauvée ! On se croirait dans un remake du film Un jour sans fin (Groundhog Day, 1993, avec Bill Murray), où la vie quotidienne se rejoue en boucle jusqu’à ce que le résultat souhaité soit enfin obtenu. Quittant l’espace étouffant d’une ferveur républicaine fétide, nous sommes partis vers le sud, en proie à une nostalgie presque inavouable pour les restes d’une époque révolue mais pas encore « annulée » par nos contemporains. Celle où l’Andalousie construisait ses plus belles villes et ses plus beaux monuments.
C’est en Andalousie, venu de la rencontre belliqueuse des trois religions abrahamiques, que survit ce qui ressemble aujourd’hui à un ghetto culturel, géographiquement limité aux centres des vieilles villes de la région. Et c’est à Séville que se déroulent, au moment précis où j’écris, les manifestations religieuses les plus imposantes de la Semana Santa. Nous avons pu les suivre en détail et je vais essayer de passer le ressenti en images, en espérant qu’il en restera quelque chose de tangible.
Invités par Philippe, qui nous a guidé à travers les lieux à connaître dès le premier soir, avant de nous quitter une semaine plus tard pour Paris, nous avons pu profiter de son appartement situé au cœur de Séville. Il ne nous restait plus qu’à explorer la ville en profondeur, avant de plonger dans l’ambiance des processions de la Semana Santa.
Commençons donc par le commencement, c’est-à-dire par notre arrivée à Séville. Partis en voiture de Salies de Bearn, nous avons fait l’étape Salies-Séville en une journée. C’était long (11h par l’autoroute, via Valladolid et Salamanque) et ennuyeux, mais Philippe nous attendait de pied ferme et nous sommes sortis le soir même pour faire une tournée nocturne des bars à tapas, avec leurs terrasses pleines de monde.
Première excursion en train jusqu’à Cordoue
Superbe journée à Cordoue, même si j’ai perdu Christine sur la fin, pour ne la retrouver qu’après le départ de notre train retour pour Séville (on a pris le suivant). 15km de marche, mais ça valait vraiment la peine : procession du dimanche des Rameaux, grand tour de la vieille ville, visite de la cathédrale-mosquée à l’architecture en trompe l’œil, qui donne l’impression que l’on entre dans une autre dimension (on se croirait dans une gravure de Maurits Escher). Bref, l’enthousiasme absolu…
Superbe journée à Cordoue, même si j’ai perdu Christine sur la fin, pour ne la retrouver qu’après le départ de notre train retour pour Séville (on a pris le suivant). 15km de marche, mais ça valait vraiment la peine : procession du dimanche des Rameaux, grand tour de la vieille ville, visite de la cathédrale-mosquée à l’architecture en trompe l’œil, qui donne l’impression que l’on entre dans une autre dimension (on se croirait dans une gravure de Maurits Escher). Bref, l’enthousiasme absolu…
Première journée de la Semana Santa
Des défilés comme celui-ci dans toute la ville, mais à des heures différentes et sur des itinéraires qui ne se croisent qu’à deux endroits : sur la place de La Campana, au centre, et devant la Giralda, au point de retour du parcours. Temps froid et un peu pluvieux (14 degrés). Une amélioration est attendue en milieu de semaine. Pour l’instant on en est qu’aux processions de jour, mais je pense qu’on va s’attaquer à celles de nuit à partir du Jeudi Saint. Tout cela demande une énergie colossale et Christine y arrive mieux que moi. Je l’ai d’ailleurs perdue dans la foule du côté de la cathédrale et espère bien qu’elle arrivera à retrouver son chemin.
Des défilés comme celui-ci dans toute la ville, mais à des heures différentes et sur des itinéraires qui ne se croisent qu’à deux endroits : sur la place de La Campana, au centre, et devant la Giralda, au point de retour du parcours. Temps froid et un peu pluvieux (14 degrés). Une amélioration est attendue en milieu de semaine. Pour l’instant on en est qu’aux processions de jour, mais je pense qu’on va s’attaquer à celles de nuit à partir du Jeudi Saint. Tout cela demande une énergie colossale et Christine y arrive mieux que moi. Je l’ai d’ailleurs perdue dans la foule du côté de la cathédrale et espère bien qu’elle arrivera à retrouver son chemin.
Deuxième journée de la Semana Santa
Préparatifs avant la procession au départ de l’église Saint Nicolas, dans notre quartier. Puis tour de ville sous la pluie. Voilà à quoi le quartier ressemble à partir de la terrasse de l’appartement :
Préparatifs avant la procession au départ de l’église Saint Nicolas, dans notre quartier. Puis tour de ville sous la pluie. Voilà à quoi le quartier ressemble à partir de la terrasse de l’appartement :
Ci-dessus: l'entrée de l'appartement
Troisième journée de la Semana Santa
Nous avons suivi la procession au départ de l’église de San Bernardo, qui se trouve pas loin de l’endroit où la voiture est garée. Un monde incroyable ! Mais quelle expertise collective au niveau de la gestion du rituel, avec 6 à 9 processions par jour (chacune dure entre 9 et 12 heures), des équipes de porteurs de chars (jusqu'à 20 personnes, selon la taille du char) qui se relayent tous les deux cent cinquante mètres sur l’ensemble des parcours passant tous par la place centrale de La Campana à moins d’une heure d’intervalle les uns des autres! Les porteurs avancent en pas cadencé, au rythme de la fanfare, et ne peuvent rien voir de sous le rideau qui entoure le char et descend jusqu’au sol. Ils sont guidés de l’extérieur. Ça n’arrête jamais…
Nous avons suivi la procession au départ de l’église de San Bernardo, qui se trouve pas loin de l’endroit où la voiture est garée. Un monde incroyable ! Mais quelle expertise collective au niveau de la gestion du rituel, avec 6 à 9 processions par jour (chacune dure entre 9 et 12 heures), des équipes de porteurs de chars (jusqu'à 20 personnes, selon la taille du char) qui se relayent tous les deux cent cinquante mètres sur l’ensemble des parcours passant tous par la place centrale de La Campana à moins d’une heure d’intervalle les uns des autres! Les porteurs avancent en pas cadencé, au rythme de la fanfare, et ne peuvent rien voir de sous le rideau qui entoure le char et descend jusqu’au sol. Ils sont guidés de l’extérieur. Ça n’arrête jamais…
Quatrième journée de la Semana Santa (Jeudi Saint)
Le décor change. Les hommes sont tous habillés en costume noir et les femmes portent des mantilles. Procession au crépuscule avec les cierges allumés. Toujours une foule étonnante. Nous sommes un peu fatigués après une journée passée à visiter quelques palais et à regarder passer les processions. Ce soir l’ambiance est différente. Je vais essayer d’aller à la sortie du Grand Poder, à 1h du matin, si j’arrive à tenir jusque-là…
Le décor change. Les hommes sont tous habillés en costume noir et les femmes portent des mantilles. Procession au crépuscule avec les cierges allumés. Toujours une foule étonnante. Nous sommes un peu fatigués après une journée passée à visiter quelques palais et à regarder passer les processions. Ce soir l’ambiance est différente. Je vais essayer d’aller à la sortie du Grand Poder, à 1h du matin, si j’arrive à tenir jusque-là…
Les porteurs
Cinquième journée de la Semana Santa
J’ai essayé d’être là pour la sortie de la procession, à l’église du Grand Poder, mais quand j’y suis arrivé, vers minuit, il y avait déjà une foule compacte (surtout des jeunes), avec impossibilité de s’asseoir ou de bouger, et un raz de marée humain qui s’avançait encore vers la place. Après un moment de claustrophobie intense, j’ai décidé de rebrousser chemin, fendant la foule de mon mieux. Quand je suis rentré, Christine m’attendait, pas convaincue par l’exercice. Les gens qui vont à la procession du Grand Poder, arrivent équipés pour y passer la nuit.
J’ai essayé d’être là pour la sortie de la procession, à l’église du Grand Poder, mais quand j’y suis arrivé, vers minuit, il y avait déjà une foule compacte (surtout des jeunes), avec impossibilité de s’asseoir ou de bouger, et un raz de marée humain qui s’avançait encore vers la place. Après un moment de claustrophobie intense, j’ai décidé de rebrousser chemin, fendant la foule de mon mieux. Quand je suis rentré, Christine m’attendait, pas convaincue par l’exercice. Les gens qui vont à la procession du Grand Poder, arrivent équipés pour y passer la nuit.
Aujourd’hui grande ballade de 9km le long des berges du Guadalquivir, puis flamenco:
Sixième journée de la Semana Santa
Croisière sur le Guadalquivir, visites des palais et dernières processions…
Croisière sur le Guadalquivir, visites des palais et dernières processions…
Le contraste culturel
Dimanche de Pâques
Promenade tranquille dans les jardins de l'Alcazar et du Parque Maria Luisa, histoire d’être prêts à affronter une journée qui s'annonce pleine à Cadix, le lendemain. Encore une semaine en Andalousie…
Promenade tranquille dans les jardins de l'Alcazar et du Parque Maria Luisa, histoire d’être prêts à affronter une journée qui s'annonce pleine à Cadix, le lendemain. Encore une semaine en Andalousie…
Excursion en train jusqu’à Cadix
Départ à 7:30 du matin, retour à 10h du soir : 15km à pied pour visiter la ville. C’est très beau. Un peu le pendant de Saint Malo en tant que port atlantique fortifié. Nous avons fait le tour de la ville en suivant le bord de mer, puis nous sommes rentrés à l’intérieur, par les petites rues pour tout voir en détail. Christine aime beaucoup (et moi aussi).
Départ à 7:30 du matin, retour à 10h du soir : 15km à pied pour visiter la ville. C’est très beau. Un peu le pendant de Saint Malo en tant que port atlantique fortifié. Nous avons fait le tour de la ville en suivant le bord de mer, puis nous sommes rentrés à l’intérieur, par les petites rues pour tout voir en détail. Christine aime beaucoup (et moi aussi).
Sur le chemin du retour : Tolède, Avila, Ségovia, Soria, Logroño
Temps très froid, mais route magnifique le long des montagnes enneigées, même en cette saison (photos prises le 24 avril !) :
Temps très froid, mais route magnifique le long des montagnes enneigées, même en cette saison (photos prises le 24 avril !) :
FIN
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