Musique du futur

Elle existe, mais demande à être rétablie dans ses prérogatives harmoniques par une science du vivant, dont les ouvertures récentes s’adressent en premier lieu à la santé. Dans cet article, probablement trop long, je vais essayer de résumer ce qui se passe dans les domaines de pointe où cette musique s’affirme. C’est sur un pont jeté entre la nanobiologie et la mécanique quantique que le rayonnement thérapeutique prend forme. Venu des profondeurs ultimes du vivant, il détermine la cohérence, puis le sens de nos discours et de nos actions. Sans lui nous serions privés des éléments essentiels sur lesquelles la vie et la santé se fondent. 
 

Il est clair que le sujet est complexe et vraisemblablement peu abordable en quelques pages, même si c’est ce que je vais essayer de faire ici. Il s’agit avant tout d’aiguiser une curiosité innée pour ce qui se tient derrière ces balbutiements, en espérant qu’ils auront un écho au-delà d’un petit cercle d’individus fatigués par l’aplomb des experts, influencés et financés par les lobbies en place. Lobbies pour qui l’action thérapeutique n’est qu’une source de profit et la musique un divertissement à but lucratif.

Je pense que ce que j’ai à dire ne passera pas bien si j’omets de faire un survol rapide du traitement de l’émergence du « vivant », conçu d’après les critères posés par la science contemporaine. Afin d’en indiquer le schéma, je vais reprendre une illustration proposée par le biologiste dissident John Grant Watterson, qui permet de bien situer le gouffre qui sépare le « vivant » de ses nombreux composants. 
 

De manière générale, la science s’est toujours limitée à une approche réductionniste du « vivant ». D’après elle, les mécanismes de la vie proviendraient d’interactions physico-chimiques complexes (aléatoires et hautement répétitives), récemment dévoilées par la biologie moléculaire. Le « génie génétique », invoqué pour caractériser le processus de réplication autonome susceptible d’engendrer la vie, devient de plus en plus difficile à trouver au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la soupe moléculaire, puis atomique, où la coordination des fonctions vitales s’organise. Le « vivant » se dégage de la fonctionnalité de certaines molécules plutôt que de leur structure inerte. Ceci suggère un univers régit par des correspondances qui échappent encore à la doxa dominante.

En principe, c’est à l’échelle des protéines que se fait le passage de l’inerte au fonctionnel. Certains chercheurs ont remarqué que l’eau morphogénique était responsable de cette émergence :

« Un être vivant est fait à plus de 99 % d’eau qui existe sous un état qui n’est ni solide, ni liquide, appelée ‘eau morphogénique’, ayant ses caractéristiques thermodynamiques propres liées à la formation d’une gaine d’eau ayant une épaisseur d’au plus 5 couches d’eau et enrobant toute matière biologique. L’eau morphogénique pourrait donc bien être un quatrième état de la matière identifié en tant que tel dès 1931 par Sir William Hardy, spécialiste du problème de la lubrification des surfaces » (https://marchenry.org/2014/05/15/eau-morphogenqiue/). 
 

Dans tout ce qui suit, je vais m’appuyer sans réserve sur les travaux du professeur Marc Henry, qui a le mérite de proposer des théories en accord avec les dernières observations expérimentales (https://marchenry.org/profile/marc-henry/). Deux de ses publications récentes s’adressent directement à ce dont il est question ici :

        - L’eau et la physique quantique – vers une révolution de la médecine (2016) 
                                        [abbrévié EPQ dans les citations] 
        - Musique et physique quantique (2020) 
                                        [abbr. MPQ]

La plupart des illustrations contenues dans le texte proviennent de ces publications.

Il existe évidemment d’autres sources de langue anglaise, mais elles utilisent un vocabulaire technique trop difficile à suivre pour un non-spécialiste francophone. Voici tout de même un lien au site où les études sur l’eau sont publiées (https://www.waterjournal.org/). Je mets en exergue la plus récente, dont le titre, traduit en français, « L’eau, berceau de la vie grâce à ses fréquences quantiques cohérentes », s’adresse directement au processus de dévoilement de la vie, et donc de ce qui « est ». (https://www.waterjournal.org/uploads/vol11/geesink/WATER.2020.1.Geesink.pdf)

Pour aborder un problème ontologique aussi difficile à définir, sans sombrer dans le verbiage stérile de nos philosophes, il faudrait revenir à la mécanique quantique et essayer de comprendre comment ses formalismes permettent de réinterpréter les notions familières d’espace, de temps, de masse et de rayonnement. Ces notions affectent la perception de ce qui nous entoure et des évènements qui s’y succèdent dans une arborescence multidimensionnelle gérée par la causalité. Dès le départ il s’agit de constater que l’action est la quantité de base qui mesure tout changement au niveau des variables citées, et que le quantum d’action n’est pas nul.

« Le fait que le quantum d’action soit non nul implique qu’il est impossible de couper un objet quantique en deux. Si d’aventure on y arrive, les deux parties séparées se réuniront aussitôt afin de reformer un objet intact. C’est ce principe qui est à l’origine de l’effet tunnel […] L’existence de l’effet tunnel fait qu’il n’existe pas de prisons hermétiques en mécanique quantique, ce qui est somme toute assez rassurant. Si l’on essaye d’emprisonner un corpuscule quantique, ce dernier s’agite comme un beau diable dans tous les sens avec une énergie d’autant plus grande que le confinement est plus sévère. » [EPQ p. 194]

Au-delà du principe d’indivisibilité, qui vient d’être énoncé, il est nécessaire de reconnaître les principes d’indiscernabilité et d’intrication, qui sont, eux aussi, propres à la mécanique quantique :

« Absolument rien ne permet de distinguer un électron d’un autre électron en raison du fait que les positions ne sont connues que de manière probabiliste […] Les implications de cet état de fait sont parfois tout à fait non intuitives et peuvent avoir des conséquences très profondes. Ce qui est en fait tout à fait remarquable, c’est que toutes les particules connues sont des copies conformes : tous les électrons sont identiques, tous les protons sont identiques, etc. » [EPQ p. 196-197]

Du principe d’indiscernabilité on arrive à celui d’intrication, qui est encore plus étrange, car il introduit la notion de non-localité :

« Tout système qui interagit de façon cohérente avec son environnement n’est ni microscopique, ni macroscopique. On parle dans ces conditions de système intriqué ou bien d’intrication quantique […] La physique quantique montre que la nature n’est pas faite d’entités séparées, mais plutôt d’entités séparables. En mécanique quantique, le critère de séparation est l’incohérence de l’interaction. » [EPQ p. 199] 
 

En passant de la physique classique à la physique quantique on se trouve confronté d’emblée à la soi-disant dualité onde/corpuscule qu’il faut absolument démystifier avant d’aller plus loin :

« Il n’y a aucune différence de fond entre la mécanique de Newton et celle de Schrödinger, car c’est uniquement la quantité d’action dépensée qui entraînera l’appel à l’une ou l’autre formulation. Ce qui est très satisfaisant, c’est que la dualité onde/corpuscule, qui historiquement a permis le développement de la mécanique ondulatoire, passe totalement au second plan, devenant un simple jeu numérique consistant à diviser une énergie par le quantum d’action pour obtenir une fréquence […] Le fait que l’intégrale des chemins soit une simple addition de nombres complexes munis d’une phase rend exactement compte des phénomènes d’interférence observés avec des ondes. Il n’y a là qu’une astuce mathématique et tout peut se ramener à des corpuscules comme en mécanique newtonienne, la seule différence étant que l’on se limite uniquement aux nombres réels chez Newton, alors que chez Schrödinger on travaille avec des nombres complexes. » [EPQ p. 206]

À partir de là on distingue trois types de physique quantique. Prises ensemble, elles vont rendre compte des propriétés de la matière et des phénomènes de rayonnement en général : 
 

La modélisation se développe en trois étapes de quantification successives :

1) première quantification : dissolution du temps

La variable ‘temps’ est transformée en simple étiquette, car nous sommes dans le domaine de l’indétermination, celui des sauts quantiques de nature aléatoire. Il en résulte que la variable ‘temps’, représentée par une exponentielle complexe dans les équations où la fonction d’onde ψ(x,y,z,t) ou ψ (r,t) est définie, n’a plus aucun sens physique.

Pour la petite histoire, Marc Henry donne son point de vue sur les origines de la confusion survenue avec la première quantification. Celle-ci s’est rapidement répandue de la physique à la philosophie, où elle a donné lieu à des thèses délirantes :

« La mécanique quantique de première quantification est empoisonnée par un concept qui rend cette science incompréhensible pour le commun des mortels. Je vais ici démonter le mécanisme qui, en 1930, a vu triompher cette notion de dualité onde/corpuscule qui n’est qu’un épiphénomène de peu d’intérêt. De fait, la dualité onde/corpuscule supposée des particules de la première quantification les fait apparaître comme des entités métaphysiques. Ce qui a embrouillé toute l’histoire, c’est que la quantification de l’énergie a été introduite par Max Planck pour justifier la loi du corps noir, un problème de seconde quantification, puisqu’il fait intervenir le rayonnement. Cela lui vaudra le prix Nobel de physique de 1918. Mais comme quantifier un champ qui possède un nombre infini de degrés de liberté est une chose très difficile sur le plan mathématique, on s’est bien vite rabattu sur un problème beaucoup plus simple : la quantification du mouvement d’un électron, où le nombre de degrés de liberté est juste égal à 2 : une position et une quantité de mouvement. On est donc parti d’un problème de seconde quantification et on l’a mutilé pour aboutir à quelque chose de tractable sur le plan mathématique.

Les deux fautifs s’appellent Albert Einstein et Louis de Broglie. Car c’est Einstein qui a mis le feu aux poudres en suggérant que les échanges d’énergie et de quantité de mouvement entre le champ électromagnétique et un système atomique ne peuvent se faire qu’au moyen d’un quantum, qui sera baptisé ‘photon’ quelques années plus tard par Gilbert Newton Lewis. C’est ce quantum qui permettra à Einstein d’expliquer l’inexplicable, à savoir l’effet photoélectrique, et qui lui vaudra son prix Nobel de physique en 1921. Comme on l’a vu, le dernier clou sera enfoncé par Arthur Compton en 1923 qui confirmera sans appel possible le caractère corpusculaire de cet échange d’énergie et de quantité de mouvement entre rayonnement et matière, ce qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1927. C’est ce qui va amener Louis de Broglie à douter de la nature corpusculaire de l’électron avec tout le brillant génie qu’on lui connaît et qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1929. […]

Pour le problème qui nous préoccupe, il est clair que si la dualité onde/corpuscule s’est imposée, c’est en raison d’une avalanche de prix Nobel sur des chercheurs tous brillants et parfois même carrément géniaux, qui ont réussi le tour de force de pouvoir travailler tantôt avec des ondes et tantôt avec des corpuscules. […] Il me fallait remonter à la source du problème, à savoir Planck et Einstein. Einstein, dans son réalisme rigide, était persuadé que si des photons apparaissaient lors de toute interaction rayonnement matière, c’était que le champ électromagnétique devait être physiquement fait de corpuscules. D’où l’angoisse, car si cela est vrai, comment expliquer les diagrammes d’interférence impossibles à obtenir avec des corpuscules ? […] Einstein supposait implicitement que si les photons existaient lors d’une rencontre entre lumière et matière, c’est qu’ils devaient nécessairement exister aussi avant la rencontre, d’où la dualité. Planck n’était pas d’accord avec cette interprétation et pensait plutôt que le champ électromagnétique n’était pas une collection de photons, mais une entité remplissant tout l’espace à tout instant […] Autrement dit, les photons n’existent pas en tant que tels, ils ne sont que la manière dont un champ se manifeste lorsqu’il rencontre de la matière […] Le problème est que Planck ne voyait pas du tout comment faire pour concrétiser ses idées sur un plan mathématique et qu’il jeta l’éponge suite à l’avalanche de prix Nobel consacrant la dualité onde/corpuscule comme un point acquis de la réalité atomique. » [EPQ p . 206-208]

2) seconde quantification : dissolution de l’espace

La réalité physique se situe alors au seuil d’un vide quantique projeté hors du temps et de l’espace. La variable canonique du vide quantique n’est plus la position ou le temps, mais le nombre de quantas disponibles au moment et lieu repérés par les étiquettes (x,y,z,t)

3) troisième quantification : dissolution de la masse

Il n’y a plus qu’un échange dynamique entre le vide et la matière dans une absence d’arrière-plan.

Les résultats obtenus au cours de cette avancée d’une quantification à l’autre ne sont d’ailleurs pas faciles à interpréter :

« Tout ce qui a été gagné en passant de la première quantification à la seconde amène à se poser la question d’une éventuelle troisième quantification […] Les ennuis arrivent lorsqu’on essaye de passer au pôle de troisième quantification, soit en venant du pôle de la relativité générale via la gravitation quantique à boucles, soit du pôle de seconde quantification via la théorie des cordes. Car en relativité générale, il y a équivalence entre masse et temps, alors qu’en seconde quantification la même notion de masse est homogène à une fréquence, c’est-à-dire à l’inverse d’un temps. Comment une même chose peut-elle être elle-même et son inverse ? Il n’y a en fait qu’une seule possibilité, c’est qu’elle soit vide !!! En effet, si je prends une portion de vide et que je la dilate, elle reste vide… De même si je la contracte, d’ailleurs. Dans le vide, je peux intervertir les notions de petit et de grand sans changer l’apparence de ce vide. On rencontre ici des symétries dites conformes qui établissent une connexion directe entre le monde des atomes et l’univers tout entier. » [EPQ p. 297-298]

De là les choses se compliquent encore, car la représentation de l’espace-temps, où toutes ces étiquettes se retrouvent, introduit un autre formalisme mathématique, celui du groupe Poincaré, noté ISO(3,1) [acronyme pour Inhomogeneous Special Orthogonalgroup], qui correspond au groupe des isométries spatio-temporelles de Minkowski. Il s’agit d’un groupe de Lie non abélien (non commutatif) à 10 générateurs.

Ne vous inquiétez pas, les explications arrivent :

« Lorsqu’on essaye de marier la théorie quantique et la relativité générale, on tombe sur l’idée que les notions d’espace, de temps, de matière, de charge électrique n’existent pas vraiment, la seule entité réelle étant le vide qu’il soit quantique ou relativiste. Or, le vide est un milieu de très haute symétrie que l’on peut translater, tourner, dilater ou contracter sans changer sa nature. Toutes ces opérations forment ce que l’on appelle un groupe de symétrie. Ce qui est fascinant, c’est que la simple donnée d’un groupe de symétrie suffit à définir la forme que prendront les lois physiques […] La physique moderne en est ainsi arrivée à considérer quelques groupes de symétrie agissant soit sur les états internes d’un objet quantique, soit sur les états externes que sont la masse, la vitesse ou le spin. Chaque groupe de symétrie contenant un nombre fini ou infini d’éléments, se définit par la donnée d’un nombre fini de générateurs que l’on peut combiner entre eux afin d’énumérer de manière exhaustive tous les éléments constituant le groupe. » [MPQ p. 64] 
 

Sans minimiser les difficultés, il reste un effort à faire pour arriver à un nouvel espace, où les notions de cohérence finiront par prendre une forme musicale :

« Le groupe maximal de symétrie décrit un vide de matière invariant d’échelle où seules peuvent exister des entités immatérielles appelées ‘champs’. Or, l’expérience montre que l’on trouve aussi de la matière dans le vide, ce qui brise son invariance naturelle d’échelle. Ceci pose la question de savoir comment est apparue cette matière et d’où viennent ses propriétés […] L’univers est en effet un peu comme un pneu de voiture automobile en rotation sur lui-même. S’il reste vide, il est bien équilibré et présente une parfaite symétrie de rotation […] un système de particules quantiques libres livrées à elles-mêmes n’est pas invariant par rotation, autrement dit le système oscille comme un pneu mal équilibré. Pour équilibrer le pneu et rétablir la symétrie à grande échelle, le physicien rajoute des ‘poids’ mathématiques qui font disparaître l’oscillation […] Tout champ quantique qui peut ainsi être ré-équilibré par l’adjonction de forces locales s’appelle un champ de jauge, le prototype étant le champ électromagnétique dont la raison d’être est de ré-équilibrer l’univers dès qu’apparaissent des différences d’angle de phase. Plus précisément, le rôle de ce champ électromagnétique est de ré-équilibrer la nature lors de toute variation de la phase quantique en un point de l’espace-temps. » [MPQ p. 68]

D’un univers ré-équilibré, nous allons passer à l’espace conforme C5, destination finale de ce voyage à travers les quantifications successives. Le passage à cet espace se justifie par le fait que les lois physiques doivent rester invariantes lors de tout changement d’unité de mesure. La symétrie conforme s’applique à une symétrie sous changement d’échelle. Sa combinaison avec le groupe de Poincaré donne le groupe conforme. C’est à ce stade que l’on retrouve la causalité en tant que schéma cohérent du phénomène d’émergence dans toute sa verticalité :

« Tout comme il est possible de se déplacer dans l’espace ou dans le temps, il devient possible ici [dans l’espace C5] de se déplacer aussi dans l’échelle [verticalité] ce qui signifie concrètement que l’on peut affecter à différents points de l’espace-temps des unités différentes. Dans ces conditions la symétrie conforme devient une symétrie exacte, ce qui élargit la notion de système inertiel […] L’espace conforme C5 permet aussi de dédoubler la notion de temps […] De manière très générale, représenter toute évolution au moyen de grandeurs qui se conservent dans le temps pose de sérieux problèmes conceptuels. Or, si l’on se place dans le cadre du groupe conforme ISO(4,2), il devient possible d’utiliser le générateur de dilatation en l’associant aux générateurs de translation et rotation afin de bâtir des observables permettant de localiser un évènement dans l’espace-temps. Il devient ainsi possible d’associer au temps un opérateur quantique obéissant à des relations de commutation dérivées des générateurs des groupes conformes. Cet opérateur temps est une observable de localisation dont la valeur propre fournit la date associée à un évènement. Il ne s’agit donc pas d’un paramètre d’évolution puisque la date associée à un évènement est une quantité qui se conserve et qui ne peut changer lors de toute évolution. On trouve ainsi que cet opérateur temps s’identifie au temps propre de la relativité restreinte et possède comme variable conjuguée la masse qui joue ici le rôle d’opérateur de translation dans la direction du mouvement. L’espace conforme C5 permet donc de satisfaire de manière simultanée aux exigences relativistes et quantiques. Dans ce nouvel espace, le concept de choses en mouvement cède alors la place à un ensemble d’évènements susceptibles de se produire en un lieu, une date et une échelle donnée. C’est bien ce que chacun peut observer autour de lui, à chaque seconde, où la vie est perçue comme une suite d’évènements obéissant à une chaîne causale et non comme une trajectoire dans un espace-temps préexistant. » [MPQ p. 73-76]

Pour une présentation plus détaillée du sujet (en anglais), mais du même auteur, voir: https://riviste.fupress.net/index.php/subs/article/view/645/517

Nous voici enfin au stade où nous pouvons établir un pont entre la « vie », telle qu’elle se déroule au jour le jour, à toutes les échelles, et la physique qui la sous-tend.

« En associant à chaque particule une fréquence de vibration propre proportionnelle à sa masse, on permet à la causalité de quitter le monde des particules élémentaires, puisque des vibrations périodiques contiennent des harmoniques de fréquence plus élevées que le mode fondamental. L’idée qu’il puisse exister des portées d’échelle finies permet donc de transgresser à une échelle donnée la causalité, tout simplement parce que la cause se trouve à une autre échelle qui n’est plus nécessairement celle des corpuscules les plus élémentaires. Ceci va bien évidemment à l’encontre de la pratique très répandue mais aussi très douteuse sur le plan éthique qui consiste à découper l’objet d’études en petits morceaux. L’existence d’un opérateur d’échelle agissant dans l’espace C5 oblige donc à considérer l’objet étudié comme un seul bloc insécable même si dans l’espace-temps M4 il nous apparaît fait de constituants élémentaires. Comme on l’aura compris, l’invariance par changement local d’unités de mesure est une nouvelle symétrie de jauge qui, dans un cadre quantique se manifestera par des ondes d’échelle […] Sur un plan mathématique, le déplacement dans l’échelle se modélise en multipliant l’équation relativiste de Klein-Gordon s’appliquant à chaque composante du spin par le carré d’un nouvel opérateur quantité de mouvement ayant une portée finie dans l’échelle […] De telles ondes ont pour rôle d’assurer la cohérence entre les descriptions d’un objet aux différentes échelles d’observation, en particulier entre son échelle propre et l’échelle de ses composants élémentaires […] Ces ondes d’échelle permettent ainsi à un individu de reconnaître ses composantes aussi bien vers le bas (atomes ou molécules) que vers le haut (quelle place j’occupe dans l’univers) […] » [MPQ p. 79-80] 
 

De là, il est important de saisir qu’un problème de synchronisation d’ondes d’échelle se pose d’emblée et que plusieurs familles de particules vont participer à cette activité dans la limite d’accords musicaux établis au niveau des différentes masses des particules élémentaires (la théorie quantique permet d’associer une fréquence caractéristique à toute masse m, dans le rapport f = mc2/h, où c est la vitesse de la lumière et h la constante de Planck). De plus, chaque particule possède une étendue dans l’échelle, qui se manifeste par un spectre harmonique. Sans chercher à démontrer ici le résultat, nous savons que la fonction zêta de Riemann, définie sur le plan des nombres complexes, donne les meilleures solutions pour un découpage de l’octave en N parties égales (gamme tempérée), où N = 1, 2, 3, 5, 7, 12, 19, 31, 53, 72, etc., ce qui ouvre l’accès à une musique microtonale permettant de bien séparer les notes enharmoniques à partir de N = 53.

Ceci nous amène à confirmer qu’il n’y a pas de dualité onde-corpuscule et que tout se ramène à l’échelle à laquelle les phénomènes s’observent et se mesurent. Mais revenons à la biologie et par là même à la « vie » :

« L’existence d’ondes d’échelle entraîne, dans un objet qui en est le siège, que la précision d’une mesure est limitée en elle-même par la portée de l’échelle. Ceci signifie que si l’on réduit cette portée en démontant l’objet afin de pouvoir étudier ses composants plus élémentaires, il y a une perte irréversible d’information. Ceci fait que si l’on remonte un tel objet soumis aux ondes d’échelle, il ne fonctionne plus. On reconnaît dans cette impossibilité de remonter un objet démonté que l’on a affaire à un être vivant et non à une machine. » [MPQ p. 92)

En début de cet article nous avons vu que l’émergence de la « vie » se fait au niveau des protéines, composée elles-mêmes d’acides aminés aux fréquences bien définies, puisqu’on connaît leurs masses. Voici un tableau qui donne la liste des acides aminés avec leur abréviation en lettre, leur masse, leur fréquence et la note musicale correspondante, dérivée d’un La(3) à 440 Hz au diapason officiel : 
 

En ce qui concerne la musique des protéines, ce qui compte c’est le rapport entre les fréquences des notes et non la note elle-même. Pour en revenir à la page (première image) qui dévoile le développement musical de la dernière et de l’avant-dernière protéine de la chaîne respiratoire, voici ce que cela implique :

« On trouve dans la protéine cytochrome C, avant-dernière protéine de la chaîne respiratoire, une période de 8 acides aminés définissant un thème musical caractéristique. Or, dans la dernière protéine de cette même chaîne respiratoire, on retrouve ce thème bien que la séquence globale ne soit pas la même. Ceci signifie qu’il existe nécessairement une régulation non-locale au niveau de la biosynthèse de ces deux protéines, qui est purement quantique et de nature clairement non chimique. Le fait que toute protéine présente ce phénomène de synchronisation au niveau des fréquences correspondant à leurs acides aminés entraîne que la transposition à notre échelle macroscopique en une suite de sons de ces suites de fréquences quantiques va avoir par résonance d’échelle une action sur la biosynthèse de nos protéines. » [MPQ p. 96] 
 

Il reste beaucoup à faire dans ce domaine, ne serait-ce que pour cataloguer les thèmes musicaux caractéristiques correspondant aux environ 10 000 protéines qui supportent diverses fonctions dans le corps humain. Inversement, il devrait être possible de reprendre des œuvres musicales existantes et de les étudier en relation avec les séquences d’acides aminés qui s’y retrouvent.

« Pour tout ce qui concerne les ondes électromagnétiques, il est clair que tout passe par la structure quantique de l’eau. Les ondes agissent sur l’eau morphogénique, qui en retour modifie tout substrat organique mouillé par elles […] La dernière étape consiste à se poser la question de l’effet de la musique qui est une vibration sonore composée de multiples fréquences sur l’eau liquide et aussi sur l’eau morphogénique. Dernier point, comme nous sommes faits d’eau morphogénique, il doit être évident que chanter et travailler sa voix ne peut que contribuer au développement harmonieux de l’être humain. » [MPQ p.107-108]

Voilà, il est temps de conclure et pour cela je vais revenir aux deux manières de relier la musique primordiale des acides aminés à tout ce qui nous entoure. La première encadre l’art de se soigner et s’appuie sur un modèle expérimental, d’où il sera possible d’extraire des séquences musicales à effet thérapeutique, applicables à des zones de fonctionnalité affaiblies. La seconde se situe au niveau de la pensée, où les données transmises par le corps s’interprètent. Mais tout cela a déjà été dit il y a longtemps. Nous avons simplement négligé le sens original de la formule.

« mens sana in corpore sano »

« Que l’on traduit généralement par « un esprit sain dans un corps sain ». Cette citation est extraite de la Dixième des seize Satires de Juvénal (90 – 127) et prend place dans un ensemble plus large qui permet d’en fixer le sens plus précisément : ‘Alors faut-il que les hommes ne fassent jamais de vœux ? … Ce qu’il faut alors implorer, c’est un esprit sain dans un corps sain.’ (Juvénal, Satires, 10, 346-366, trad. Henri Clouard). Ce que voulait dire Juvénal, c’est qu’il faut cesser d’implorer vainement les Dieux, qui n’écoutent pas les hommes. La seule chose à leur demander, c’est la santé physique et mentale. On voit ainsi quel fut le déplacement du sens antique au sens contemporain. Désormais, ce n’est plus un vœu que l’on demande aux Dieux de bien vouloir réaliser, mais au contraire une maxime que nous, hommes, devons appliquer. La santé était jadis pendue au fil d’une puissance transcendante – d’où son lien avec la sainteté. » (http://www.morbleu.com/mens-sana-in-corpore-sano/)

Il est grand temps de se reconnecter à la puissance transcendante provenant du vide quantique (Urgrund) et de se rappeler que le logos, du point de vue de la Grèce antique, n’était rien d’autre qu’un discours cohérent. Il faut donc s’appuyer sur la cohérence établie dans un corps sain, au niveau des couches d’eau morphogénique. Du mot logos vient la notion de logique, qui correspond au cheminement rationnel de la raison. Mais là encore les choses ne sont pas aussi simples qu’elles paraissent. En sciences, le ratio est le rapport de deux valeurs exprimées dans la même unité de mesure. Il s’agit donc du rapport qui sous-tend les mécanismes de la pensée analogique ( A est à B ce que C est à D, et qui s’écrit A / B = C / D) et ceux de la gamme tempérée, qui permet de transposer n’importe quel morceau de musique.

En conclusion, il faudrait que tout baigne et que les fonctions vitales se synchronisent. 
 

 

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